Dettes d'exploitation

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business man devant son ordinateur à son bureau Getty Images / AndreyPopov

Comme leur nom l'indique, les dettes d’exploitation sont celles qui sont afférentes au cycle d'exploitation. Les dettes d’exploitation entrent dans le calcul du besoin en fonds de roulement.

Parmi elles, on recense les dettes fournisseurs, les dettes fiscales et sociales, les avances sur commandes reçues de clients, les produits constatés d'avance et les autres dettes d’exploitation. Cet article vous en dit plus sur ce type de dette et sur sa place dans la comptabilité d'une entreprise.

Dette d’exploitation : postes concernés

Les dettes d'exploitation correspondent à celles contractées par une entreprise au cours de son exploitation.

Parmi les principales on recense les dettes fournisseurs et les dettes fiscales et sociales.

Dettes fournisseurs

Quand une entreprise réalise un achat de bien ou de service, elle peut obtenir des délais de paiement de la part de ses fournisseurs.

À la date d'établissement du bilan, le montant des factures d'achat non réglées par l'entreprise constitue sa dette fournisseur. Cette dette s’inscrit au passif.

Tant qu’elle n’est pas réglée, la dette fournisseur constitue une ressource pour l'entreprise, qui peut faire travailler sa trésorerie pendant cette période intercalaire.

Dettes fiscales et sociales

Ce poste regroupe les impôts, les taxes, versements et autres retenues dues par l'entreprise, ainsi que les sommes dont elle est redevable auprès des organismes sociaux, notamment l'URSSAF et les caisses de retraite. La TVA fait notamment partie de ces dettes.

Bon à savoir : les avances sur commande, délivrées aux clients, ainsi que les produits qui sont constatés en avance, figurent aussi parmi les dettes d'exploitation.

Dettes d’exploitation et besoin en fonds de roulement

Les dettes d’exploitation entrent dans le calcul du besoin en fonds de roulement (BFR).

Le BFR est égal au montant qu’une entreprise doit financer afin de satisfaire le besoin résultant des décalages entre les décaissements (dépenses) et les encaissements (recettes) découlant de son activité économique.

Le besoin en fonds de roulement est le flux nécessaire pour compenser ce décalage de trésorerie.

Les dettes d’exploitation font partie intégrante du calcul du BFR. Ce dernier s'établit ainsi :

Stocks + créances clients - dettes fournisseurs et dettes fiscales = BFR

Le BFR est donc une balance entre ce qu’on doit à une entreprise et ce qu’elle doit à ses fournisseurs.

Généralement, un BFR positif (supérieur à 0) indique que les emplois d’exploitation sont supérieurs aux ressources de la même nature. L’entreprise doit financer ses besoins à court terme en recourant à son fonds de roulement ou en s'endettant à  court terme.

Rappel : le fonds de roulement correspond à la différence entre les capitaux permanents et les actifs immobilisés. Il permet de vérifier si les actifs immobilisés sont financés par des ressources de long terme.

Un BFR à l’équilibre (égal à 0) révèle que les ressources d’exploitation sont suffisantes pour couvrir les emplois en intégralité. Entrées et sorties sont équilibrées.

Un BFR négatif (inférieur à 0) signale que les emplois sont inférieurs aux ressources. C’est la configuration idéale, puisqu’elle génère de la trésorerie.

Afin de distinguer les dettes d’exploitation prises en compte à travers le BFR et les dettes financières, l’Autorité des normes comptables (recommandation n° 2013-03) estime que les des dettes d’exploitation sont celles dont la contrepartie est utilisée dans le cadre du cycle normal d’exploitation.

Si cette contrepartie est utilisée dans un délai supérieur à celui du cycle d’exploitation, les dettes d’exploitation sont à reclasser en dettes financières.

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