Le taux de profitabilité est un ratio établi entre le résultat net comptable et le chiffre d’affaires hors taxes (CA HT). Cet indicateur permet de mesurer la profitabilité d’une l’entreprise en fonction de son volume d’activité.
Les analystes financiers utilisent ce taux de profitabilité pour évaluer les résultats futurs. Le point maintenant.
Qu'est-ce que le taux de profitabilité ?
En économie, la profitabilité d’une entreprise est l’un des critères favoris des investisseurs. En effet, elle exprime sa capacité à dégager un revenu à partir des ressources financières qu’elle emploie.
Les sociétés affichant un taux de profitabilité élevé sur le long terme sont particulièrement recherchées, car elles procurent une sécurité financière à leurs actionnaires.
La profitabilité est toujours exprimée sous forme de ratio entre, d’un côté, un volume d’activité et, de l’autre, un volume de résultat.
Le taux de profitabilité est calculé à partir de la formule suivante :
Résultat net ÷ chiffre d’affaires = taux de profitabilité.
Rappel : le résultat net s'obtient en ajoutant le résultat d’exploitation au résultat financier et au résultat exceptionnel (dont on retranche l'impôt sur les sociétés). Le chiffre d’affaires correspond au total des ventes de marchandises, produits fabriqués ou services qu'une entreprise réalise durant un exercice comptable.
Le taux de profitabilité permet, par exemple, de calculer la rentabilité d’une entreprise à partir ses ventes.
Exemple : une société qui fabrique des tapis de souris pour ordinateur réalise un chiffre d’affaires de 500 000 € et dégage un résultat net de 75 000 €. Son taux de profitabilité est donc de 75 000 ÷ 500 000 = 15 %.
Taux de profitabilité : à quoi sert-il ?
La profitabilité permet de mesurer l'efficacité de l'outil économique qu'une entreprise utilise pour son exploitation courante. Elle fait apparaître le rendement économique de capitaux empruntés aux actionnaires dans un but productif.
Lorsque cette profitabilité diminue, cela signifie que la rentabilité nette de l'activité économique décroît ou devient négative, ce qui laisse augurer du pire.
La profitabilité est au cœur de la réflexion des économistes :
- A.B Abel et F. Hayashi ont notamment insisté sur les coûts d'ajustement du capital productif lorsque les chefs d’entreprises modélisent la profitabilité d'un investissement. Selon eux, l'investissement optimal résulte de l'arbitrage entre le surcroît des profits engendrés par l'investissement et celui des coûts (organisation, formation, etc.) occasionnés par son installation.
- E. Malinvaud (le père de la théorie du déséquilibre) a pour sa part mis en relief l'importance des calculs de profitabilité dans les décisions d'investissement. Selon lui, la décision d'investir consiste à déterminer un taux d'utilisation des capacités de production moyen sur la base d'une demande anticipée. La profitabilité est d'autant plus faible que la demande anticipée est modeste et aléatoire (incertitude).
Taux de profitabilité : quels sont les autres indicateurs de profitabilité ?
D’autres indicateurs permettent d’évaluer la profitabilité d’une entreprise.
Parmi les plus importants, on peu citer le ratio de rentabilité économique, qui permet d’examiner la rentabilité du cycle d’activité indépendamment du mode de financement choisi par l’entreprise et ses actionnaires.
On l’obtient en divisant l’excédent brut d’exploitation par les capitaux utilisés. Les capitaux employés correspondent au total des immobilisations et, au besoin, au fonds de roulement d'exploitation (financement pérennes de l'activité).
Rappel : l’excédent brut d’exploitation représente la trésorerie (« cash-flow ») produite par l’exploitation d’une société.
Vient ensuite le ratio de rentabilité des capitaux propres. Ce ratio met en relation le bénéfice net et les fonds propres figurant au bilan d’un même exercice.
Rappel : figurant au passif du bilan (car il s’agit d'argent que l’entreprise doit à ses actionnaires), les capitaux propres incluent le capital social, les réserves et le résultat de l'exercice.
Ce ratio est particulièrement utilisé par les propriétaires d’une entreprise pour jauger de la rentabilité des fonds qu’ils ont injecté dans ses caisses.