L'EBIT est l'abréviation de « Earnings before interest and taxes ». Cette abréviation correspond au résultat d’exploitation (REX) en comptabilité française, c’est-à-dire au bénéfice avant déduction des charges, des produits d'intérêt et des impôts.
L'EBIT reprend le chiffre d'affaires net dont sont retranchées les charges d'exploitation figurant au compte de classe 6 (salaires, frais généraux, énergie, charges, etc.). En résumé, il s’obtient en faisant la différence entre recettes et dépenses courantes.
Cet indicateur est scruté par les analystes financiers dans la mesure où il donne une idée de la ressource dégagée par l'activité commerciale et industrielle d’une société durant un exercice donné.
Définition comptable de l’EBIT
L’EBIT fait partie des soldes intermédiaires de gestion qui permettent de comprendre comment se construit le résultat d’une entreprise.
Rappel : les soldes intermédiaires de gestion (SIG) interviennent en comptabilité analytique. Ils sont calculés à partir des charges et des produits de l’entreprise. Le passage d’un SIG à l’autre permet d’ôter des charges à chacune des étapes de calcul pour arriver au résultat net de l’entreprise.
Les SIG sont calculés dans l’ordre suivant :
- marge commerciale (différence entre prix d’achat et de vente des marchandises) ;
- valeur ajoutée (richesse brute créée par l’entreprise dans le cadre de son activité) ;
- excédent brut d’exploitation (flux potentiel de trésorerie généré par l’activité principale de l’entreprise) ;
- résultat d’exploitation/EBIT (capacité de l’entreprise à générer des ressources avec son activité principale) ;
- résultat financier (différence entre les produits financiers et les charges financières) ;
- résultat courant avant impôt (somme du résultat d’exploitation et du résultat financier) ;
- résultat exceptionnel (profit tiré d’opérations non récurrentes) ;
- résultat net (bénéfice après impôt).
Article
EBIT et calcul
Parmi les SIG, l’EBIT constitue une étape importante, car il traduit le dynamisme d’une entreprise sans prendre en compte les produits exceptionnels comme les plus-values qu’elle peut, par exemple, réaliser en vendant des actifs. En revanche, il tient compte du processus d’amortissement à travers les charges calculées.
Le résultat d’exploitation traduit le niveau des ressources qu’une société est capable de produire à partir de son activité principale. C’est un révélateur de son tonus économique avant que d’autres facteurs (fiscalité, incidents exceptionnels, etc.) n’interfèrent avec cette performance.
Bon à savoir : une société peut afficher un compte de résultat déficitaire mais un résultat d'exploitation positif, ce qui indique que son activité est rentable malgré des charges financières trop lourdes ou l’impact qu’un événement exceptionnel a eu sur son activité. En revanche, si le résultat d'exploitation est négatif, la pérennité de l’entreprise n’est pas garantie dans le temps.
L’EBIT peut être calculé en pourcentage ou en valeur absolue.
Deux méthodes permettent de l’obtenir : la méthode directe et la méthode indirecte.
Méthode directe
Le calcul prend en compte les éléments suivants :
Produits d’exploitation - charges d’exploitation - dotation aux amortissements et dépréciation des actifs immobilisés = EBIT
Méthode indirecte
Le mode de calcul est le suivant :
Résultat net + impôts sur les sociétés +/- profits et charges exceptionnels + charges financières nettes = EBIT
Bon à savoir : les analystes financiers sont particulièrement attentifs au ratio résultat d'exploitation / chiffre d'affaires (calculé en pourcentage), appelé marge d'exploitation.
Cette marge d'exploitation (EBIT/CA) permet d'évaluer la solidité d’une entreprise. Elle reflète sa capacité à générer des profits à partir de sa seule activité, en mettant de côté son résultat financier et son résultat exceptionnel.
Important : si ce taux s’améliore, c’est que la rentabilité de l’entreprise progresse.
Article