
Les encours correspondent à des sommes d’argent qui a ont été mobilisées mais pas encore été récupérées. Il s’agit, par exemple, du solde comptable d'un compte d'épargne, de prêt, etc.
Dans une entreprise, on notamment parle d'encours pour les stocks ou pour les clients. L’encours résulte des flux sortants et entrants dont il constitue la somme.
Encours des particuliers
L'encours des particuliers est souvent évoqué à propos du montant de leur bas de laine. Selon les chiffres de la banque de France, l’encours d’épargne financière des ménages français s’élevait à 4 258 milliards d’euros (valeur de marché) en 2014, soit 2 fois le montant du PIB. Il est surtout investi sur les produits à traitement fiscal favorable et à rémunération réglementée (contrats d’assurance-vie, livrets, etc.).
Bon à savoir : en décembre 2014, les livrets A dont le montant dépassait 22 950 € (plafond) en raison de la capitalisation des intérêts représentaient 20 % des encours totaux.
Outre l’épargne, la notion d’encours est courante dans le contexte d’une relation bancaire. L’encours représente l’ensemble des dettes qu’un particulier (débiteur) doit rembourser à son créancier (banque) en respectant généralement un échéancier.
La notion d’encours s’applique aussi à la somme détenue sur un compte bancaire. Si cet encours est supérieur à 0, on parle de solde positif, sinon de solde négatif.
En macro-économie, l’encours fait partie de différents agrégats. Il sert par exemple à mesurer le montant des concours alloués aux particuliers ou encore le stock de capital alloué au titre de l’épargne salariale.
Encours et entreprises
Depuis septembre 2013, la classification des encours de crédit aux entreprises fait l’objet d’une actualisation régulière afin de les répartir entre les quatre catégories issues de la loi LME (Loi de modernisation de l'économie).
À l’échelle d’une entreprise, la notion d’encours permet d'apprécier l'importance du patrimoine en faisant la balance entre les actifs détenus et les passifs dus. L’encours correspond au solde du compte, et non aux flux qui le compose.
La notion d'encours s'applique aux stocks. En termes comptables, leur comptabilisation se trouve à l’actif du bilan. La variation du stock est également mesurée au niveau du compte de résultat.
Les entreprises évoquent également leur encours clientèle. Il s’agit des sommes qu’une entreprise a facturées, mais qui ne lui ont pas encore été réglées. Cet encours correspond à des crédits sur des clients ou sur des fournisseurs.
Beaucoup d’entreprises pilotent cet encours client (total des factures échues et non payées) au quotidien afin de dynamiser leur trésorerie. La totalité de ces sommes constitue l’encours exigible (créances douteuses incluses). Les avances et les acomptes reçus sont à retrancher de cette masse.
Pour sa part, l’encours non exigible se compose des créances clients non échues.
Bon à savoir : en cas d'affacturage, les créances cédées sont soustraites de l'encours exigible.
Pour garder la maîtrise de leurs encours clients, les entreprises effectuent des audits périodiques afin d'évaluer sa topographie, service par service. Elles réalisent aussi des « scoring » de la clientèle afin de repérer les mauvais payeurs et d'adapter leur politique commerciale (acomptes, escomptes, remise, etc.) en conséquence.
Rappel : le « scoring » est une méthode d'évaluation permettant notamment d'évaluer le risque de défaillance d'une entreprise.