À quoi sert ce modèle de contrat ?
Lorsqu’une entreprise achète du matériel, on considère que cet achat n’est pas consommé immédiatement mais qu’il reste durablement dans l’entreprise. Ce sont ses moyens de production inscrit à l’actif du bilan, on les appelle immobilisations.
Toutefois, même si ce matériel n’est pas consommé immédiatement, sa durée de vie n’est pas illimitée, du fait de son usure ou de l’obsolescence.
L’amortissement permet de constater la perte de valeur irréversible de la valeur d’une immobilisation. Il permet aussi de répartir systématiquement le coût d’un investissement en fonction de sa durée d’utilisation, selon un plan d’amortissement établi au départ.
Chaque année, au moment de l’inventaire, on enregistre dans les comptes deux opérations :
- une charge qui correspond à la « consommation » de l’exercice : la dotation aux amortissements qui apparaît dans le compte de résultat ;
- une déduction sur la valeur de l’immobilisation qui apparaîtra dans le bilan et qui permettra de calculer la valeur nette comptable du bien, c’est-à-dire sa valeur d’origine moins les amortissements cumulés.
Par exemple, une entreprise, qui a acquis une machine d'une valeur de 100 000 € et dont la durée de vie normale est estimée à 5 ans, constatera chaque année pendant 5 ans un amortissement de 20 000 €. Si son résultat net avant amortissement s’élève à 70 000 € pour la première année, alors on constatera une dotation aux amortissements de 20 000 € dans le compte de résultat, qui correspond au coût d’utilisation de ce matériel.
En effet, la machine a été utilisée toute l’année ; elle a permis de produire, donc de générer des ventes. Au bilan, on portera la valeur de la machine à 80 000 €, soit son coût d’acquisition, diminué de la première année d’amortissement.
L’amortissement permet aussi à l’entreprise de constituer des ressources internes dont l’objectif est d’assurer le renouvellement des immobilisations lorsqu’elles arrivent en fin de vie. Ces ressources sont prises en compte dans le calcul de la capacité d’autofinancement.
Ainsi, en dépréciant comptablement la machine de 20 000 €, l’entreprise se constitue en quelque sorte une « réserve ». En effet, la charge de 20 000 € a été prélevée sur le résultat net, donc sur la richesse des actionnaires, pour assurer le financement du renouvellement de la machine.
Cette charge d’amortissement de 20 000 € est purement comptable, elle ne donne pas lieu à sortie d’argent.