Imputation comptable

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Deux femmes effectuent la comptabilité 123RF / Dmitriy Shironosov

L'imputation comptable correspond à la classification de chaque opération comptable dans une catégorie prédéfinie par le Plan Comptable Général (PCG). L'imputation comptable est une obligation qui permet une harmonisation des enregistrements, notamment pour l'administration fiscale.

Imputation comptable : notions générales

Définition

L'imputation comptable est un principe de comptabilité qui consiste à enregistrer une écriture comptable dans la catégorie qui lui est attribuée par le Plan Comptable Général (PCG).

Il s'agit d'affecter une opération comptable au compte dans lequel il doit être enregistré. À chaque opération correspond un compte précis.

Plan Comptable Général (PCG)

Le Plan Comptable Général (PCG) définit l'ensemble des règles comptables que doivent respecter les entreprises en France.

Outre les principes généraux de la comptabilité (exemple : le principe de prudence) et les règles comptables, le PCG donne une nomenclature de classification des opérations comptables très précises en 8 classes.

Bon à savoir : le PCG est édité par l'ANC (Autorité des Normes Comptables), sous la tutelle du Ministère du budget.

Imputation comptable : les classes

Une opération comptable doit obligatoirement être enregistrée dans l'une des 8 grandes classes de comptes données par le PCG.

Chaque classe est subdivisée en plusieurs sous-classes.

Exemple : classe 6 : comptes de tiers ; classe 60 : achats ; classe 601 : achats matières premières ; classes 6011 : achats matières premières de groupe A.

Comptes de bilan

Les classes de 1 à 5 figurent au bilan de l'entreprise pour en exprimer la situation patrimoniale.

Classe 1 : les comptes de capitaux (exemples : les capitaux propres, les emprunts bancaires, les provisions, etc.).
Classe 2 : les comptes d'immobilisations (exemples : les immobilisations incorporelles, les immobilisations corporelles, les immobilisations financières et les amortissements).
Classe 3 : les comptes de stocks et d'en-cours (exemples : les stocks de matières premières, les stocks de marchandises, les en-cours de production, etc.).
Classe 4 : les comptes de tiers (exemples : les clients, les fournisseurs, l'État, etc.).
Classe 5 : les comptes financiers (exemples : les valeurs mobilières de placement, la caisse, les comptes en banque, etc.).

Comptes du compte de résultat

Les classes 6 et 7 figurent au compte de résultat de l'entreprise pour déterminer le résultat comptable de l'exercice.

Classe 6 : les comptes de charges, c'est-à-dire tout ce qui est payé par l'entreprise.
Classe 7 : les comptes de produits, c'est-à-dire tout ce qui est encaissé par l'entreprise.

Classe spéciale

Une dernière classe, un peu à part, permet d'enregistrer les opérations spéciales.

Classe 8 : les comptes spéciaux.

Les objectifs de l'imputation comptable

Une obligation

L'imputation comptable est une obligation. Cela signifie qu'un comptable ne peut pas enregistrer une écriture comptable dans le compte de son choix, mais doit impérativement respecter la classification donnée par le PCG.

Une harmonisation

La comptabilité a une finalité fiscale.

Pour être efficiente, l'administration fiscale a besoin que toutes les entreprises en France utilisent les mêmes règles et les mêmes normes d'enregistrement comptable.

Bon à savoir : la liasse fiscale est en fait la déclaration de revenus d'une société adressée à l'administration fiscale.

Une automatisation

L'imputation comptable est automatisée par tous les logiciels de comptabilité.

Au moment de l'enregistrement du journal comptable, le logiciel indique le compte pour lequel l'opération est inscrite au débit et le compte pour lequel l'opération est inscrite au crédit.

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