Comptabilisation à l'avancement

Sommaire

Deux hommes d'affaires discutent au travail, architecte et ouvrier pour la construction Getty Images / Zero Creatives

La comptabilisation à l'avancement est une des deux méthodes de comptabilisation des travaux de longue durée. Elle consiste à comptabiliser le chiffre d’affaires au fur et à mesure de l'avancement des travaux, à la clôture de chacun des exercices concernés.

Cette méthode est préconisée par le plan comptable général (PCG). Elle est la seule autorisée par les normes IFRS.

Comptabilisation à l’avancement et travaux de longue durée

Selon le plan comptable général, article 380-1, un contrat à long terme est un contrat spécifiquement négocié dans le cadre d’un projet unique portant sur la construction ou la réalisation d’un bien ou service, et dont l’exécution s’étend sur au moins 2 exercices comptables.

Exemple : les travaux de longue durée peuvent concerner des contrats d’opérations portant sur la construction d'usines, de voies ferroviaires, de lignes de métro, de centrales nucléaires, etc. Au premier chef, ils concernent les grandes entreprises internationales.

Ces travaux de longue durée nécessitent un traitement comptable spécifique. En effet, certains exercices comptables sont affectés par de lourdes charges. D'autres constatent d’importantes recettes de facturation.

La longue durée a pour effet de brouiller le résultat des différents exercices qui ne reflètent pas équitablement le profit réalisé sur le contrat à long terme.

Pour estimer ces travaux à long terme, le plan comptable général laisse le choix entre deux méthodes, la méthode à l’achèvement et la méthode à l’avancement.

Méthode à l'achèvement

Cette méthode prévoit que le chiffre d'affaires soit comptabilisé une seule fois, lorsque que la totalité du contrat est exécutée.

Méthode à l'avancement

Cette méthode favorise la comptabilisation du chiffre d'affaires au fur et à mesure de l'avancement des travaux, à la clôture de chacun des exercices concernés.

La production stockée est constatée à hauteur des charges engagées dans le projet au cours de l’année.

Cette seconde méthode est celle que préconise le plan comptable général, dans la mesure où elle respecte le principe de prudence et le principe de rattachement des produits au résultat de l’exercice. C’est, en outre, la seule technique autorisée par les normes IFRS.

Rappel : les normes comptables IFRS ont notamment pour objectif d'élaborer et de publier des normes comptables internationales pour la présentation des états financiers.

Fonctionnement

Mécanisme de la comptabilisation à l'avancement

Cette technique consiste à comptabiliser le résultat et le chiffre d'affaires à l'avancement, que la marge prévisionnelle soit bénéficiaire ou déficitaire.

À la fin de chaque exercice, une fraction du chiffre d'affaires est enregistrée d'une manière forfaitaire en fonction du pourcentage d'avancement des travaux. Le taux d'avancement est déterminé par rapport au coût total prévu des travaux.

En pratique, le pourcentage d'avancement à la fin de l’année est égal au coût des travaux réalisés divisé par le coût total prévu. Le pourcentage du chiffre d’affaires intégré à cet exercice est égal au chiffre d’affaires total multiplié par le pourcentage d'avancement.

Contraintes liées à cette méthode

Cette méthode nécessite de disposer de prévisions fiables quant au résultat attendu du contrat à son échéance, sur la base d’un prix de vente précis. Cela implique de disposer d'outils appropriés, et notamment d’une comptabilité analytique.

Il faut également que la comptabilité dispose d’une estimation réaliste du coût des travaux selon leur degré d'avancement.

Enfin, cette technique ne peut être envisagée qu’en l’absence de risque d'inexécution de l'entreprise, ou, à tout le moins, de la présence d’une compensation grâce aux garanties fournies par les pays étrangers et les assurances (Coface, etc.).

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