Balance des paiements

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La balance des paiements est un document comptable retraçant les flux monétaires entre un pays, par exemple la France, et le reste du monde durant une période donnée.

La balance des paiements est publiée mensuellement, puis révisée trimestriellement avant de faire l’objet d’un rapport annuel de la banque de France.

Au sein de la « balance », le solde des transactions courantes est particulièrement scruté par les économistes, car il indique l’aptitude d’une économie à équilibrer ses échanges avec les autres pays.

La Banque mondiale publie un document permettant de comparer la balance des paiements de l'ensemble des pays de la planète. Le point maintenant.

Balance des paiements : composition

La balance des paiements n’est pas un compte de l’État. Elle ne retrace pas l’activité d’un agent unique (par exemple la France), mais un ensemble d’opérations sur des biens, des services, des capitaux et des avoirs monétaires.

Bon à savoir : les pays européens établissent depuis 2014 la balance des paiements conformément au 6e manuel du FMI (BPM6). La Banque centrale européenne et Eurostat font de même depuis le 4e trimestre 2014.

Véritable poupée gigogne, la balance des paiements coiffe plusieurs comptes. Ils peuvent être scindés en deux grandes catégories : les opérations non financières (transactions courantes + compte de capital) et les opérations financières.

Dans le détail, la balance des paiements est constituée par 3 comptes :

  • le compte des transactions courantes ;
  • le compte de capital ;
  • le compte financier.

Le compte de transactions courantes

Il regroupe la balance commerciale (les marchandises) et la balance des services (services + revenus + transferts courants).

Rappel : par « services », il faut comprendre l’ensemble des activités tertiaires (assurance, transports, voyages…) ; par « revenus », les salaires et revenus du capital versés par un résident à un non-résident (et inversement) ; par « transferts courants », les transferts de revenu des travailleurs émigrés (ou immigrés) à leurs familles, les dons et subventions, etc.

Bon à savoir : en 2014 (rapport annuel 2015), la France présentait un déficit des transactions courantes de 19,7 milliards d’euros, soit 0,9 % du PIB, contre 17,1 milliards en 2013 (0,8 % du PIB). En janvier 2016 (compte mensuel), le solde des transactions courantes était de -1,4 milliard d’euros, après -0,4 milliard en décembre 2015.

Le compte de capital

Comme son nom l’indique, il enregistre les transferts en capital, les remises de dettes et les acquisitions d’actifs non financiers comme les cessions de brevets, de logos, de droits d’auteur, etc. Son total est d’un faible montant.

Bon à savoir : en ajoutant compte des transactions courantes + compte de capital, on obtient le total des opérations non financières. Le solde mesure la capacité ou le besoin de financement économique d’un pays.

Le compte financier

Hors « avoirs de réserves », il regroupe l’ensemble des transactions financières et monétaires des secteurs public et privé.

Rappel : les « avoirs de réserve » correspondent au stock de réserves officielles de change dont dispose la Banque centrale. Ces réserves diminuent lorsqu’un pays connaît un déficit de ses transactions courantes et de ses opérations en capital non compensé par un excédent du compte financier (et inversement).

À l’intérieur du compte financier, on distingue différents sous-ensembles, classés selon la « volatilité » des opérations :

  • le compte des investissements directs enregistre les prises de participation dans le capital d'une entreprise en raison d’une prise de contrôle totale ou partielle ;
  • le compte des investissements de portefeuille regroupe les opérations de placement à caractère spéculatif sans recherche de prise de contrôle ;
  • le compte des autres investissements recouvre les crédits commerciaux, les prêts à court et moyen termes, les crédits et prêts du FMI, etc.

Équilibre de la balance des paiements

Comme pour tout document comptable, le solde de la balance des paiements est nul.

Si la balance des paiements est équilibrée par « construction », c’est parce que toute transaction internationale y est enregistrée 2 fois : une fois au crédit (+) et une fois au débit (-).

  • Au crédit sont portées les opérations assimilables à une vente ou entraînant une diminution des avoirs ou une hausse des engagements.
  • Au débit sont portées les opérations assimilables à une vente ou provoquant une augmentation des avoirs ou une baisse des engagements.  

Ces 2 écritures comptables sont compensatoires.

Exemple : j’achète un ordinateur de 1 000 euros à une entreprise étrangère. Ce paiement s'inscrit au débit du compte courant de la balance des paiements à concurrence de 1 000 euros. Toutefois, supposons que ces 1 000 euros soient ensuite déposés sur un compte marchand domicilié en France. Ce dépôt bancaire d’une valeur de 1 000 euros s’inscrit au crédit financier de la balance des paiements. Les deux jeux d’écriture se compensent.

C’est donc toujours par approximation que l’on parle de balance des paiements déficitaire ou excédentaire. Toutefois la balance permet de mettre en évidence divers soldes significatifs dont l’analyse est importante pour rendre compte de la situation macroéconomique d’un pays.

Pour aller plus loin :

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