Le Prix de revient unitaire (PRU) correspond au total des charges directes et indirectes supportées par une entreprise pour produire un bien, rapporté à la quantité de biens produits ou des prestations de services offertes.
La détermination du PRU est déterminante pour éviter de vendre à perte et fixer une marge permettant à l’excédent brut d’exploitation d'une société de rester dans le vert.
Déterminer le PRU est également utile pour calculer les achats de matériaux au plus juste.
Calcul du PRU
Le PRU est une notion de comptabilité permettant à une entreprise d’évaluer et d’analyser toutes les sources de coûts nécessaires à la production d’un bien ou d’un service.
Composition
Il peut être décomposé en 4 éléments :
- coûts d’achat et d’approvisionnement : achat de matières premières, de marchandises, des fournitures consommables, frais de livraison, etc. ;
- coûts de production : charges d’exploitation liées à la production du bien ou du service ;
- coûts de distribution : publicité, marketing, etc. ;
- coût administratif : direction, service du personnel, comptabilité, etc.
Bon à savoir : ces 4 postes peuvent être subsumés en 2 têtes de chapitre : les charges directes et les charges indirectes.
Formule de calcul du prix de revient unitaire
Somme des charges directes et indirectes ÷ quantité produite = prix de revient unitaire.
Exemple : je dirige une entreprise qui fabrique des supports en plastique pour téléphone mobile. Si, pour produire 10 000 supports, les charges directes se montent à 35 000 € et les charges indirectes à 20 000 €, le PRU de chaque support produit sera de : (35 000 € + 20 000 €) ÷ 10 000 = 5,5 €.
Les charges directes
Elles sont directement consommées pour la production du produit ou service. Elles peuvent être affectées au PRU, sans avoir à réaliser de calculs intermédiaires. En général, sont considérées comme directes :
- les achats de marchandises ;
- les achats de matières premières et de fournitures consommables ;
- la main-d’œuvre affectée à la la production.
Les charges indirectes
Elles ne peuvent pas être directement rattachées à cette production. Il est donc nécessaire de réaliser un calcul intermédiaire pour les fixer. Parmi ces charges indirectes, on recense notamment :
- la publicité générale ;
- les loyers ;
- les primes d’assurance ;
- le coût des services administratifs ;
- les dotations aux amortissements d’immobilisation.
Rappel : la dotation aux amortissements correspond à la prise en compte de la détérioration des biens de production au fil du temps en raison de leur usure de leur obsolescence.
Article
Prix de revient unitaire : méthode d’évaluation des coûts complets
Pour calculer le PRU sans erreur, il est nécessaire de prendre en compte tous les frais de production engagés par une entreprise, que ceux-ci soient directs ou indirects. La principale difficulté consiste dans la détermination des charges indirectes.
Pour opérer une répartition entre charges directes et celles qui ne le sont pas, la comptabilité d’une entreprise est analysée à partir de plusieurs « centres d’analyse ». Cette approche chirurgicale permet :
- de mesurer les charges directes attribuées aux centres d’analyse concernés ;
- de répartir les charges indirectes entre les différents centres d’analyse en fonction de clés de répartition dont le calcul est basé sur des unités d’œuvre (UO). Les charges indirectes sont réparties entre ces UO en fonction de critères tels que le volume de chiffre d'affaires, le nombre de salariés, etc.
Cette analyse des « coûts complets » est indispensable dans la fixation du PRU d’un bien ou d’un service ainsi que dans la fixation de la marge qui permettra à l’entreprise de dégager un excédent brut d'exploitation (EBE) suffisant pour honorer ses charges et financer son développement.
Rappel : l’excédent brut d’exploitation est un curseur évaluant la ressource qu'une entreprise tire de son cycle d'exploitation. Si l'EBE est positif, l'entreprise vend plus cher qu'elle ne produit. S’il est négatif, l'entreprise perd de l'argent.