
La rentabilité comptable s’obtient en établissant un ratio entre le résultat dégagé par une entreprise et les capitaux qui y sont investis. Cet indicateur permet de quantifier la richesse produite par une entreprise.
La rentabilité comptable est aussi utilisée pour évaluer la rentabilité d’un investissement.
Définition de la rentabilité comptable
La rentabilité économique fournit la rentabilité comptable d’une entreprise. Il s'agit du rapport entre l'accroissement de richesse (profit) et les capitaux investis.
Cet indicateur est suivi par les actionnaires et les investisseurs, car il permet de savoir si l'entreprise dégage une rentabilité au moins égale à celle qui pourrait être obtenue si les fonds investis dans ses caisses étaient placés sur un autre actif, éventuellement moins risqué.
En termes comptables, on distingue la rentabilité comptable de l'actif économique, aussi appelé rentabilité économique, et des capitaux propres.
Rappel : l'actif économique correspond aux actifs immobilisés (outil industriel, brevets, etc) et au besoin en fonds de roulement (l’ensemble des ressources, dont une entreprise pour une durée assez longue). Les capitaux propres comprennent le capital social, les réserves légales et statutaires ainsi que le report à nouveau (bénéfices antérieurs non distribués).
La différence entre rentabilité économique et la rentabilité des capitaux propres procède de l'effet de levier de l'endettement qui augmente la profitabilité des capitaux propres si l’effet richesse qu’il permet dépasse le coût de la dette (remboursement des intérêts et du capital).
Le taux de rentabilité comptable des capitaux propres est égal au rapport du résultat net sur les capitaux propres.
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Calcul de la rentabilité comptable
Le taux de rentabilité comptable (TRC) fait un rapport entre la part de bénéfice annuel moyen sur le montant de l’investissement initial.
Il se calcule en appliquant la formule suivante :
Bénéfice net moyen ÷ investissement initial = TRC
Le bénéfice net moyen et l’investissement initial sont calculés comme des moyennes arithmétiques sur un laps de temps donné. Ce laps de temps est généralement calé sur la durée de vie de l’investissement.
Le TRC peut être établi de façon prospective. Il permet notamment de fixer un niveau devant être atteint pour justifier un investissement (par exemple 15 %).
Bon à savoir : en cas de projets mutuellement exclusifs, les entreprises ont coutume de retenir celui dont le TRC est le plus proche du seuil de rentabilité exigé par la direction.
En cas d’estimation prospective, la formule de calcul est la suivante :
Montant des gains attendus ÷ coût du projet = TRC
Exemple : si un projet coûte 2 millions d’euros et génère un gain annuel de 300 000 € annuel, son TRC est de 15 %.
Le talon d’Achille du TRC est d’ignorer la valeur temps de l’argent
Exemple : 1 € perçu dans 12 mois a une valeur actuelle inférieure à celle d’un euro encaissé maintenant. Par ailleurs, le seuil de rentabilité fixé pour juger du bien fondé d’un investissement peut-être déterminé de façon arbitraire.
Le TRC est souvent calculé en parallèle avec le délai de récupération du capital investi (DRCI), qui a pour objectif d’estimer le délai au terme duquel le cumul des recettes nettes d’exploitation ou flux nets de trésorerie sera équivalent au montant des capitaux investis.
Le DRCI s’obtient en cumulant les flux de trésorerie, en rapprochant le montant de l’investissement avec ce cumul, puis en déduisant déduire la durée nécessaire pour obtenir un retour sur investissement.