Avec la balance des capitaux et la balance financière, la balance courante est l’une des 3 composantes de la balance des paiements, un élément de la comptabilité nationale, qui représente l'ensemble des flux monétaires qu'un pays entretient avec le reste de la planète.
La balance courante agrège toutes les opérations de « flux » dans la balance des paiements.
Elle comprend à la fois la balance commerciale, celle des services et le solde des revenus financiers payés à ou reçus de l’étranger. Le point sur la question.
Balance courante : composition de la balance des paiements
La balance des paiements consigne l’ensemble des opérations entre un agent résident et un agent non-résident. En effet, les agents économiques français (entreprises, etc.) réalisent de nombreuses transactions avec l’étranger.
Ces échanges concernent tant des biens physiques que des services ou encore des échanges financiers.
L’ensemble de ces opérations est répertorié dans la balance des paiements. Celle-ci est, en quelque sorte, le niveau à bulle des flux entrant et sortant dans un pays au cours d’une période déterminée.
En ce qui la concerne, la balance des transactions courantes regroupe : la balance commerciale, la balance des services et celle des revenus et des transferts.
La balance commerciale
Selon l’INSEE, la balance commerciale retrace la valeur des biens exportés et la valeur des biens importés.
Pour calculer cette balance, la comptabilité nationale évalue les importations et les exportations
Exemple : si la valeur des exportations dépasse celle des importations, on dit que la balance commerciale est excédentaire ; si les importations sont supérieures aux exportations, le pays a un déficit commercial. Sa balance commerciale est déficitaire.
La balance des services
Elle comptabilise les opérations commerciales. Y figurent :
- les activités de transport, d’assurances, de services de communication et d’information ;
- les services financiers ;
- les opérations portant sur les achats-ventes de brevet et de licence ;
- les services des administrations publiques ; et
- les services aux entreprises.
La balance des revenus et des transferts courants
La balance des revenus comptabilise les entrées et les sorties des revenus des salariés et les revenus du capital (dividendes, etc.).
La balance des transferts courants totalise les transferts courants du secteur public (contributions budget de l’Union européenne, dons aux PVD, etc.) et les transferts du secteur privé à l'exclusion des transferts de capital.
Bon à savoir : sont pris en compte les revenus des salariés lorsque la résidence des 2 parties (employeur/employés) est différente (coopérants français en poste à l'étranger inclus) ; les revenus (recettes) des investissements des capitaux investis ou prêtés à l'extérieur par des résidents ; les revenus des capitaux étrangers (dépenses) investis en France par des non-résidents.
Au final, le solde de la balance courante est obtenu à partir de celui de ces 3 balances.
Article
Lecture de la balance courante
Si la balance des paiements est toujours équilibrée puisque les opérations sont enregistrées selon le principe de comptabilisation en partie double (chaque opération donne lieu à deux enregistrements de signes contraires), les soldes intermédiaires peuvent en revanche être excédentaires ou déficitaires.
Parmi ces soldes intermédiaires, celui de la balance des biens et services est important dans la mesure où il retrace l'ensemble des exportations et importations de biens et de services. Son solde est une sorte de baromètre grâce auquel on peut évaluer la compétitivité d'un pays.
Bon à savoir : en 2015, le déficit des biens français présentait son niveau le plus faible depuis 2006, à 24,3 milliards d’euros; cette amélioration étant essentiellement due à la diminution de la facture énergétique, indique la Banque de France.
Pour sa part, sous l’effet de la concurrence internationale :
- le solde net des services enregistrait une baisse significative, à 9,1 milliards d'euros ;
- le solde des voyages augmentait faiblement, à 6,8 milliards d’euros ; mais
- le solde des autres services diminuait nettement.
Rappel : en 2015, la position extérieure de la France, qui reflète le patrimoine financier net de la Nation vis-à-vis de l’étranger, était débitrice de 381 milliards d’euros, soit 17,4 % du PIB.