Crédit d'exploitation

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jeune homme d'affaire à son bureau au travail en négociation de documents et administratif Getty Images / AndreyPopov

Le crédit d'exploitation est destiné à combler les décalages de trésorerie qui se produisent durant le cycle d'exploitation des entreprises.

Il n’y a pas une, mais plusieurs formes de crédit d’exploitation, les plus fréquentes étant l’escompte et l’affacturage.

Utilité et définition du crédit d'exploitation

Durant son cycle d’exploitation, une entreprise a besoin de liquidité pour couvrir ses dépenses et les trous de trésorerie liés aux délais de paiement qu’elle accorde à ses clients.

Parmi les solutions auxquelles recourent les entreprises pour lisser ces insuffisances ponctuelles de capitaux à court terme, on peut citer le crédit d'exploitation.

Il permet de financer l'actif circulant du bilan en procurant aux entreprises les liquidités nécessaires aux paiements à court terme en attendant qu'elles recouvrent des créances facturées.

On distingue différents types de crédit d’exploitation :

  • Les crédits de trésorerie sont destinés à assurer la stabilité financière d'une entreprise à court terme afin qu’elle puisse honorer ses dépenses courantes : stockage, délai de paiement, loyers, salaires, etc.
  • Les crédits de mobilisation de créances comme l’escompte et l’affacturage lui permettent de disposer d’une avance immédiate gagée sur une recette future.

Crédit d’exploitation et financement de trésorerie

Ce type de crédit d’exploitation correspond souvent à des solutions de financement d’une durée inférieure à 12 mois.

Parmi les principales on recense le découvert autorisé, la facilité de caisse, le crédit court terme de campagne.

Découvert autorisé

C’est une autorisation de découvert permettant d’optimiser le coût financier des besoins de trésorerie, car les intérêts débiteurs sont calculés sur le montant de l’ouverture de crédit réellement utilisée.

Cette formule passe par l’ouverture d’une ligne de financement. Elle est réexaminée tous les ans à l’échéance du contrat de prêt.

À condition de respecter un délai d’usage de 60 jours et de préciser ses motifs, une banque peut interrompre le contrat à tout moment.  

Facilité de caisse

La facilité de caisse permet de combler les décalages momentanés de trésorerie liés au cycle d’exploitation comme, par exemple, celui séparant une vente et le règlement d’un client.

Généralement, cette facilité de caisse est limitée à une quinzaine de jours, période au terme de laquelle le compte de l’entreprise doit redevenir créditeur.

Crédit court terme de campagne

Cette formule met à la disposition d’une entreprise le montant nécessaire au financement de son activité. Cette somme est remboursable à une échéance fixée contractuellement.

Théoriquement, par exemple en cas d’activité saisonnière, c’est le paiement des produits vendus par l'entreprise en fin de cycle qui permettra de rembourser ce crédit de campagne.

Crédit d’exploitation et mobilisation de créances

La mobilisation de créances permet à une entreprise d'échanger ses créances commerciales auprès d'une banque contre des liquidités moyennant une commission. On distingue 2 grandes formules de mobilisation : l’escompte et l’affacturage.

Escompte

L’escompte consiste à céder un effet de commerce à une banque de façon à obtenir, en contrepartie, une avance de trésorerie. Ce crédit d’exploitation permet de limiter les effets des décalages de trésorerie en mobilisant immédiatement les créances client.

Rappel : l'effet de commerce est un document par lequel le vendeur donne ordre à son client de payer une certaine somme à une date donnée au bénéfice d'un tiers. Cet effet peut revêtir la forme d'une lettre de change ou d’un billet à ordre.

En pratique, quand elle escompte une créance, une banque avance la somme due à l’entreprise en retranchant les agios correspondant au délai restant à courir jusqu'à l'échéance de l’effet de commerce.

Affacturage

Il permet d'anticiper une recette par une avance immédiate de trésorerie. 

À la différence de l’escompte, la cession se fait auprès d'une société spécialisée (le « factor »). Elle acquiert la créance et, moyennant des frais, se charge de son recouvrement.

Bon à savoir : la cession Dailly, une variante de l’affacturage, permet à une société de transmettre ses créances professionnelles et les assurances les garantissant à un établissement de crédit qui, en contrepartie, paiera immédiatement leur valeur à l’entreprise.

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