À quoi sert ce modèle de contrat ?
Le compte de résultat est un document
capital qui apporte des informations sur l’activité de
l'entreprise :
- Est-elle en croissance ?
- Est-elle bénéficiaire ou
déficitaire ?
- Le bénéfice est-il lié à
l’activité habituelle ou à un élément
exceptionnel ?
Il contient toutes les informations sur les
dépenses et les recettes d’une période donnée.
Pour pouvoir analyser un compte de résultat,
on utilise un tableau des soldes intermédiaires de gestion,
qui permet de se faire une idée sur la manière dont le
résultat de l’entreprise s’est constitué.
L’interprétation de ces soldes
successifs doit permettre d’évaluer l’activité
et la rentabilité de l’entreprise à travers des
indicateurs tels que :
- La marge commerciale : elle
est essentielle pour les entreprises de négoce dont la
prospérité dépend largement de la différence
entre le prix d'achat et le prix de vente.
- La valeur ajoutée : elle
représente l'argent généré par
l'entreprise qui peut être réparti entre le personnel
de l’entreprise (salaires et charges sociales), l’État
(impôts) et l’entreprise elle-même. La part lui
revenant est appelée « excédent brut
d’exploitation ».
On retrouve le résultat de l’exercice
en dernière ligne du compte de résultat. En cas de
bénéfice, c’est ce montant qui pourra être
distribué totalement ou partiellement aux actionnaires.
Quelques astuces pour lire un tableau des soldes
intermédiaires de gestion :
- Il est intéressant de rapporter chaque
solde au chiffre d’affaires de l’année et de
comparer deux années successives pour avoir une idée
de l’évolution de l’entreprise. Ainsi, par
exemple, on calculera la marge commerciale en pourcentage du chiffre
d’affaires.
- Il est conseillé de comparer les
soldes avec les moyennes du secteur afin de pouvoir se situer par
rapport aux concurrents.
Notice : Soldes intermédiaires de gestion
Pour remplir le tableau des soldes intermédiaires
de gestion, vous devez vous munir de votre liasse fiscale,
c’est-à-dire du compte de résultat que votre
comptable vous fournit tous les ans et que vous transmettez au
service des impôts des entreprises.
Nous allons calculer les soldes les uns après
les autres en identifiant les chiffres à extraire de cette
liasse fiscale.
La marge commerciale
C'est la différence entre les ventes de
marchandises et le coût d’achat des marchandises vendues.
Ce coût est la somme des achats de marchandises et de la
variation de stock de marchandises. Il doit refléter le
montant des achats qui correspondent réellement aux quantités
vendues.
Par exemple, si on avait 300 produits en
stock au début de l’année, qu’on en a
acheté 6 000 dans l’année et qu’il en
reste 400 à la fin de l’année, cela veut dire
qu’on a vendu 300 + 6 000 – 400 produits
dans l’année soit 5 900 produits. On considère
le coût d’achat de ces 5 900 produits vendus,
et non celui des 6 000 achetés dans l’année.
La valeur ajoutée
On ajoute à la marge commerciale calculée
plus haut la production de l’exercice, qui reflète
l’activité industrielle d’une entreprise, et on
retranche les consommations de l’exercice en provenance de
tiers.
Ces consommations correspondent à tous les
achats que l’on peut faire, en dehors des achats de
marchandises. Elles intègrent :
- les achats de matières premières ;
- la variation de stock de matières
premières ;
- les autres achats et charges externes qui
correspondent aux frais généraux d’une
entreprise : sous-traitance, crédit-bail, loyers,
entretien et réparations, assurances, intérim,
honoraires, publicité, frais de déplacement, frais
postaux, services bancaires etc.
L’excédent brut d’exploitation
On ajoute à la valeur ajoutée les
subventions d’exploitation et on retranche les charges de
personnel ainsi que les impôts et taxes.
Les charges de personnel correspondent aux lignes
« Salaires et traitements » et « Charges
sociales » dans le compte de résultat. Elles
intègrent le coût total des employés pour
l’entreprise.
Les impôts et taxes correspondent à
toutes les charges fiscales qu’une entreprise peut avoir, en
dehors de l’impôt sur les sociétés (par
exemple, la taxe sur les véhicules de société).
Le résultat d’exploitation
On peut le lire directement sur le compte de
résultat. Il correspond à l’excédent brut
d’exploitation auquel on ajoute les autres produits
d’exploitation et les reprises sur provisions d’exploitation,
et auquel on retranche les autres charges d’exploitation, les
dotations aux amortissements et les provisions d’exploitation.
À ce
stade, on peut connaître le résultat de l’entreprise
qui est lié directement à son activité courante.
Le résultat financier
Il correspond à la différence entre
les produits financiers et les charges financières. Il reflète
l’activité financière de l’entreprise :
les produits correspondent aux intérêts perçus
sur les placements ; les charges correspondent aux intérêts
payés sur les emprunts.
Le résultat courant avant impôt
Il est la somme du résultat d’exploitation
et du résultat financier. C’est ce chiffre qui sert au
calcul de l’impôt sur les sociétés.
Le résultat exceptionnel
Il correspond à la différence entre
les produits exceptionnels et les charges exceptionnelles. Par
définition, il correspond à des opérations
qu’une entreprise peut réaliser de manière
exceptionnelle, comme la vente d’un actif.
Par exemple, une entreprise vend du matériel
de transport qui normalement lui sert à effectuer des
livraisons, mais dont elle n’a plus l’utilité.
Le résultat net
Il est le dernier solde du tableau. Il correspond
à la somme du résultat courant avant impôt et du
résultat exceptionnel auquel on retranche la participation des
salariés quand il y en a et l’impôt sur le
bénéfice.